aspiole

aspiole

⇒ASPIOLE, subst. masc.
Rare. Créature mythique douée d'un pouvoir magique :
1. ... elles vinrent [Les sorcières escortées de nains] suivies des aspioles, qui ont le corps si frêle, si élancé, surmonté d'une tête difforme, mais riante, et qui se balancent sur les ossements de leurs jambes vides et grêles, semblables à un chaume stérile agité par le vent; ...
NODIER, Smarra, 1821, p. 81.
2. Des touches de neige fantasquement posées ajoutaient encore à l'horreur de ce spectacle charogneux en accusant les saillies et les articulations des os. On eût dit ces animaux chimériques que chevauchent les aspioles ou les goules aux cavalcades du Sabbat.
T. GAUTIER, Le Capitaine Fracasse, 1863, p. 153.
Rem. 1. Aspiole est donné comme fém. ds GUÉRIN 1892 et Mots rares 1965. 2. Aspiole est un terme caractéristique du genre frénétique dans la litt. des années 1820-30. LITTRÉ cite un ex. tiré des Odes et ballades de Hugo et plus précisément de La Ronde du Sabbat de 1826, où le poète jette ,,les êtres intermédiaires, les mots magiques, les objets pittoresques`` (HUGO, Œuvres complètes, Le Club français du livre, t. 2, 1967, p. 760). Le mot relève de la fantaisie verbale.
PRONONC. — Seule transcription ds LITTRÉ : a-spi-o-l'.
ÉTYMOL. ET HIST. — 1821, supra ex. 1.
Orig. obscure. Peut-être dér. de aspi, forme dial. (Ouest et Centre) de aspic (FEW t. 1, p. 157b); suff. -iole.
STAT. — Fréq. abs. littér. :4.
BBG. — Mots rares 1965.

aspiole [aspjɔl] n. m.
ÉTYM. 1821, Nodier; orig. obscure, peut-être de aspi, forme dial. (Ouest et Centre) de aspic, et suff. -iole (T. L. F.).
Rare. Créature mythique qui possède un pouvoir magique; fée, sylphe, génie malfaisant.REM. Ce mot régional a été diffusé par les écrivains romantiques (Hugo, Gautier).

Encyclopédie Universelle. 2012.

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